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Sagot :

 

1.         Sonnet baroque, 2 quatrains en rimes embrasées et 2 tercets en rimes continues.  Pour les deux premiers vers de chaque tercet et  le dernier vers de chaque tercet en rimes  rimes tripartites.  Les vers sont des alexandrins (12 pieds). Une alternance de rimes masculines et féminines doit être respectée.

 

2.         La composition du poème met bien en évidence une vision personnelle de l'amour et donc le narrateur est celui qui parle.

 

La première personne est exprimé (vois en gras ci-dessous) dans la dernière strophe

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

Le poète utilise l’effet entonnoir qui parle de la souffrance de l’amour en général pour conclure sur son expérience personnelle.

 

Conseil du poète dans la 2e strophe : Mise en garde à celui à qui  l’amour qui résiste devant être laissé sur le rivage et celui qui insiste sur un amour impossible est voué inévitablement à la souffrance.

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

 

3.  Il s’adresse aux amoureux dont l’amour n’est pas réciproque.

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.   Tous les déterminants sont définis

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,  Celui : déterminant démonstratif
Celui
qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

 

4.  le champ lexical de l’amour est lié au champ lexical de la souffrance.  On retrouve dans le poème deux champs lexicaux : celui de la mer et celui du feu qui normalement se combattent mais la force de l’amour est telle que métaphoriquement aucune eau ne peut l’éteindre. De la proximité du mot « amer » avec « la mer » naît l’image du naufrage et le lien entre l’eau et le feu se fait par le personnage de Vénus sortie de l’eau, mère de l’amour qui lui, dispense le feu de l’amour. Le poème devient plus personnel dans le 2ème tercet par l’évocation d’un amour malheureux du poète avec la présence des deux pronoms : « Je » et « tu » (par l’intermédiaire de « ton »). Le mot « douloureux » relie le texte à son début avec le mot « amer »…

Je remarque que « la mère » « la mer » et l’amer » sont des homophones parfaits (les mots sont écrits en alphabet phonétique). « L’amour » n’est pas loin dans ses sonorités de l’amer, de même qu’à la strophe 2 « les eaux » et les « maux » sont proches.

 

 

 La mer est la  réprésentation métaphorique de la femme.

 

6.  Dans la mythologie grecque, Aphrodite est la déesse de la beauté et de l'amour. Selon la tradition la plus populaire, Aphrodite est née de la mer : celle-ci fut fécondée par le sexe d'Ouranos, lui-même tranché par Cronos. Elle a pour équivalent Vénus dans la mythologie romaine. Elle est la mère de Cupidon, dieu de l'amour.
Tout ceci explique l'allusion faite au vers 9 :

Mer ―> Aphrodite ―> Cupidon
(eau)___(mère)_____(amour)

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