Imaginez la suite et la fin de ce texte fantastique. Vous exploiterez le vocabulaire de la peur et du doute. Vous veillerez à créer une atmosphère fantastique.
Voici l'aventure. Elle est simple. *Juliette avait depuis quelque temps de graves accidents au cœur. Nous croyions à une maladie de cet organe, et nous nous attendions à tout. On la rapporta un jour froide, inanimée, morte. Elle venait de tomber dans le jardin. Le médecin constata le décès. Je veillai près d'elle un jour et deux nuits; je la mis moi-même dans le cercueil, que j'accompagnai jusqu'au cimetière où il fut déposé dans notre caveau de famille. C'était en pleine campagne, en Lorraine. J'avais voulu qu'elle fût ensevelie avec ses bijoux, bracelets, colliers, bagues, tous cadeaux qu'elle tenait de moi, et avec sa première robe de bal. Vous devez penser quel était l'état de mon cœur et l'état de mon âme en rentrant chez moi. Je n'avais qu'elle, ma femme étant morte depuis longtemps. Je rentrai seul, à moitié fou, exténué, dans ma chambre, et je tombai dans mon fauteuil, sans pensée, sans force maintenant pour faire un mouvement. Je n'étais plus qu'une machine douloureuse, vibrante, un écorché; mon âme ressemblait une plaie vive. Mon vieux valet de chambre, Prosper, qui m'avait aidé à déposer Juliette dans son cercueil, et à la parer pour ce dernier sommeil, entra sans bruit et demanda: "Monsieur veut-il prendre quelque chose?" Je fis "non" de la tête sans répondre. Il reprit: "Monsieur a tort. Il arrivera du mal à Monsieur. Monsieur veut-il alors que je le mette au lit?" Je prononçai: "Non, laisse-moi." Et il se retira. Combien s'écoula-t-il d'heures, je n'en sais rien. Oh! quelle nuit! quelle nuit! Il faisait froid; mon feu s'était éteint dans la grande cheminée; et le vent, un vent d'hiver, un vent glacé, un grand vent de pleine gelée, heurtait les fenêtres avec un bruit sinistre et régulier. Combien s'écoula-t-il d'heures? J'étais là, sans dormir, affaissé, accablé, les yeux ouverts, les jambes allongées, le corps mou, mort, et l'esprit engourdi de désespoir. * Juliette est la fille du narrateur.