Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
1) Relevez toutes les appositions dans le poème "Mon rêve familier" de Paul Verlaine.
2) Décrivez ce qu'éprouve le poète dans ce poème. Vous emploierez au moins :
-une proposition subordonnée relative ;
-une épithète ;
-une apposition
3) Faites le portrait de la femme dont rêve Verlaine. Vous emploierez au moins trois types différents d'expansions du nom.