Bonjour est-ce que quelqu’un pourrait m’aider, il me faudrait le thème, la question général, la thèse de l’auteur, le problème philosophique et notre propre thèses, sur le texte de jules lequier, la recherche d’une première vérité : voici le texte : « un jour, dans le jardin paternel, au moment de prendre une feuille de charmille, je m’émerveillai de me sentir tout à coup le maître absolu de cette action, tout insignifiante qu’elle était. Faire ou ne pas faire. Tous les deux également en mon pouvoir. Une même cause : moi, capable au même instant comme si j’étais double, de deux effets tout à fait opposé ! Et par l’un ou par l’autre, auteur de quelque chose d’éternel, car quel que fût mon choix, il serait désormais éternellement vrai qu’en ce point de la durée aurait eu lieu ce qu’il m’avait plu de décider. Je ne suffisais pas à mon étonnement ; je m’éloignais, je revenais, mon cœur bâtait à coups précipités… j’avançai la main, je saisis la feuille fatale. Mais si cette détermination présente au lieu de commencer une suite d’événement, continuait la suite des évènements passés… et arrivait à son heure dans cet ordre général que je n’avait point fait ? Si me sentir souverain dans mon for intérieur, n’était au fond ne sentir pas ma dépendance? Si chacune de mes volontés étaient un effet avant d’être une cause, en sorte que ce choix, ce libre choix, en apparence aussi libre que le hasard, eut été réellement (n’y ayant point le hasard) la conséquence inévitable d’un choix antérieur, et celui-ci la conséquence d’un autre, et toujours de même, à remonter jusqu’à ces temps dont je n’avait nulle mémoire ?… une seule, une seule idée partout réverbérée, un seul soleil aux rayons uniformes : cela que j’ai fait était nécessaire. Ceci que je pense est nécessaire. L’absolue nécessité pour quoi que ce soit, d’être, à l’instant et de la manière qu’il est, avec cette conséquence formidable : le bien et le mal confondus, égaux, fruits nés de la même sève sur la même tige. A cette idée qui révolta tout mon être, je poussai un cri de détresse et d’effroi : la feuille échappa de mes mains et, comme si j’avais touché l’arbre de la science, je baissai la tête en pleurant.
Soudain je la relevai. Ressaisissant la foi en la liberté par la liberté même, sans raisonnement, sans hésitation, sans autre gage de l’excellence de ma nature que le témoignage intérieur que se rendait une âme créée a l’image de Dieu, et capable de lui résister puisqu’elle devait lui obéir, je venais de me dire, dans la sécurité d’une certitude superbe: cela n’est pas, je suis libre.