(Réécris ce texte au futur). À partir de 1920, je ne suis jamais resté plus d’un an sans rendre visite à Elzéard Bouffier. Je ne l’ai jamais vu fléchir ni douter. [...] Je n’ai pas fait le compte de ses déboires. [...] Il avait, pendant un an, planté plus de dix mille érables. [...] L’an d’après, il abandonna les érables pour reprendre les hêtres qui réussirent encore mieux que les chênes43. Pour avoir une idée à peu près exacte de ce caractère exceptionnel, il ne faut pas oublier qu’il s’exerçait dans une solitude totale ; si totale que, vers la fin de sa vie, il avait perdu l’habitude de parler. Ou, peut-être, n’en voyait-il pas la nécessité ? Jean Giono, L’Homme qui plantait des arbres