BONJOUR, voilà mon devoir de français il faut répondre au questions avec le text
La boule
J'étais assis à mon bureau, dans ma chambre et, à contre cour, je faisais mes devoirs. La porte de
ma chambre était entrouverte et laissait filer un courant d'air qui me faisait frissonner. Je travaillais
néanmoins très consciencieusement. J'appliquais les couleurs à cette moudite carte de géographie. Rien
dans ma vie d'étudiant ne mérite qu'on s'y attarde, et rien non plus n'aurait pu laisser présager ma
triste fin
Je luttais contre la fatigue due à l'ennui lorsqu'il se passa un incident tout à fait insignifiant
insignifiant mais qui, je ne sais pourquoi, glaça fatmosphère. Je crus apercevoir une chose asse
semblable à une pelote de laine sombre, molle et d'aspect filandreux, rouler sous ma chaise de bureau
furtivement, et étrangement presque peureusement, Rouler n'est pas exactement le terme, plutôt, elle
semblait à la fois voler et bondir un événement inexplicable, bizarre Je clignes des yeux, les
écarquillai, elle était bien là, sous moi, juste là
Je me penchai pour regarder dessous la chaise, amusé, intrigué par l'absence de pesanteur de cette
boule noire singulière.
Cette petite chose, je crois, se mit en mouvement, une vibration plutôt et je ne pus résister à la
caresser. Je crus percevoir un souffle lent, comme une palpitation rythmée. Impossible? Si J'avais la
conviction que cette petite chose était douée d'agilité et de ruse. Une odeur inconnue parvint alors à
mes narines, un arôme qui n'était pas désagréable mais inhabituel. Peu à peu, je sentis mon corps tout
entier picoter, comme si mille fourmis me chatouillaient. Et dans le même temps, je vis sur ma main des
lambeaux grisonnants, tels des voiles, tandis que d'autres s'enroulaient autour de mes bras. Ils
montaient davantage que je tentais de m'extraire à l'emprise de la boule.
Je sortis alors de mon émerveillement et je constatai sa colère. J'avais désormais finquiétude d'une
fin tragique. Et quand je me rendis compte qu'elle avait pris possession de mon corps, que je n'étais plus
à présent qu'un cocon noir et gluant, mon angoisse se transforma en terreur. Mes membres glacés se
paralysaient et j'étais impuissant face à mon drame. Je pleurais sans mots dire tant mon épouvante me
pétrifiait.
Cen était fini, je pensai à la mort. Mais ce qui m'attendait était bien pire: je rétrécis littéralement
au milieu de ce cocon abominable, pour en devenir le coeur battant, le noyau vivant. Et au moment ou la
porte s'ouvrit - papa venait m'appeler pour souper-je bondis furtivement sous la chaise...
La Boule, Contes glacées, Jacques Sternberg, 1974
Objectifs:
-
Savoir rendre compte par écrit de sa compréhension d'un récit,
- identifier le schéma fantastique
Compréhension qu'avez-vous compris de ce récit ? Écrivez-le en quelques lignes.
Analyse du texte :
Comment, dès l'apparition de la boule, peut-on deviner qu'elle sera au coeur de l'aventure fantastique ?
Relevez les mots qui vous permettent de répondre. A quel champ lexical appartiennent-ils?
Le narrateur emploie différents termes pour nommer ce qui lui est arrivé: il parle d'abord d'un « un
incident tout à fait insignifiant », puis d'un « événement inexplicable, bizarre et enfin d'un « drame ».
Quelle impression cela donne-t-il ? Pourquoi selon vous ?
Vous, ouriez-vous osés toucher la boule? Pourquoi le narrateur le fait-il?
Qu'advient-il du narrateur à la fin du récit ? Quelle est la conclusion sous-entendue ?