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Les aventures de Midas (mythe) Le dieu Bacchus, offrit à Midas, présent agréable mais risqué, le libre choix d'une récompense. Midas, qui allait faire bien mauvais usage de ce présent, dit : « Fais que tout ce que touchera mon corps se mue en or fauve. »> Bacchus exauça son souhait et accorda un présent qui nuirait à Midas, tout en déplorant qu'il n'ait pas formulé un souhait plus sage. Midas s'en va content, réjoui du malheur qui l'attend, et, touchant à tout, il vérifie s'il peut avoir foi en cette promesse. Peu sûr de son pouvoir, il arrache au bas d'une yeuse un rameau couvert de feuilles ; le rameau devient de l'or. Il ramasse un caillou sur le sol ; lui aussi prend la pâleur de l'or. Il touche alors une motte de terre ; à ce contact tout puissant, la motte devient compacte. Il avait cueilli des épis mûrs; sa moisson était d'or. Il tient en main une pomme détachée d'un arbre ; on croirait un don des Hespérides. S'il pose les doigts sur les montants de ses portails, on voit étinceler les portails. Et même lorsqu'il se lavait les mains dans l'eau claire, l'eau coulant sur ses mains aurait pu faire illusion à Danaé. À peine son esprit conçoit-il un espoir ! Il façonne tout en or. Devant leur maître réjoui, des serviteurs ont dressé des tables chargées de mets, où ne manquait pas le froment grillé. Mais voici qu'alors, si sa main droite les touchait, les présents de Cérès devenaient durs; si d'une dent avide il voulait s'attaquer à un mets, il serrait sous ses dents en mouvement des bouts de métal jaune; s'il mélangeait de l'eau à la liqueur du dieu à l'origine de son pouvoir, on voyait de l'or fondu s'écouler de sa bouche entrouverte. Atterré par ce malheur inédit, riche et misérable à la fois, il souhaite échapper à l'opulence et maudit son voeu passé. L'abondance n'apaise nullement sa faim ; une soif desséchante lui brûle la gorge et l'or détesté lui apporte une torture méritée. Levant au ciel ses mains et ses bras resplendissants d'or : « Pardon, Bacchus ! J'ai commis une faute, dit-il, mais, pitié, je t'en prie, arrache-moi à cette nuisance brillante ! » La puissance divine est conciliante ; Bacchus, à l'aveu de la faute, rend Midas à son état et annule le don convenu de bonne foi. « Et ne reste pas couvert de cet or que par malheur tu as désiré, dit-il, rends-toi près du fleuve voisin de la grande Sardes, et, remontant ses eaux par la pente de la montagne à contre-courant, poursuis ta route, jusqu'à ce que tu atteignes la source du fleuve.Pose alors la tête à l'endroit où l'eau écumante jaillit le plus abondante, et en même temps lave ton corps et purifie-toi de ta faute. >> Le roi, obéissant, se rend à la source ; le pouvoir de muer en or colora le fleuve et passa du corps de l'homme dans le courant ; de nos jours encore, pénétrés désormais par le germe de l'antique filon, les champs au sol durci et humide ont une teinte d'or pâle. d'après Ovide, Métamorphoses

Consigne : A partir de ce récit, vous allez écrire deux scènes de théâtre. Scène 1: Midas, Bacchus Bacchus demande à Midas quelle récompense il souhaite avoir Scène 2: Midas, Bacchus Midas demande à Bacchus de revenir en arrière et de lui retirer son don, en expliquant pourquoi. Critères de réussite: respecter la mise en page théâtrale, respecter l'histoire racontée, s'exprimer correctement​

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