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Bonsoir, vous pouvez m’aider à répondre à cette question d’interprétation philosophique en rapport avec ce texte svp : L’éloquence est-elle un don ou le produit d’un apprentissage ?

Denys d’Halicarnasse fut professeur de rhétorique à Rome. Il expose dans son traité sur La composition stylistique les principes de ce qu’il considère comme un beau discours.
L’entraînement à l’éloquence, au sens le plus général du terme, se fait sur deux plans, celui des idées, celui des mots : l’un relèverait plutôt du fond, l’autre de la forme. Quiconque vise à bien parler doit faire porter ses efforts également sur les deux genres d’étude.
D’un côté il faut apprendre à considérer les faits, à en tirer la leçon ; c’est une science d’acquisition lente, difficile à saisir pour des jeunes, ou même impénétrable pour qui n’a pas encore de barbe au menton. C’est dans le plein épanouissement de l’intelligence, dans l’équilibre que procure la force de l’âge, qu’un tel savoir est à sa place, riche alors de notre culture, littéraire ou historique, de notre expérience et de nos épreuves, les nôtres ou celles des autres.
L’amour du beau langage en revanche fleurit tout naturellement, même à l’âge le plus tendre. Un cœur de jeune se passionne littéralement pour l’éclat de l’expression, éprouvant alors des élans quasi irrationnels, comme sous le coup d’une inspiration divine ; aussi faut-il faire largement appel à l’intelligence, dès que commencent la formation et l’éducation, si l’on veut que, au lieu de dire tout ce qui vient inconsidérément sur les lèvres et de composer entre eux au hasard les premiers mots venus, les jeunes sachent choisir les vocables purs et authentiques et les mettre en valeur dans une composition qui, à la noblesse, mêle l’agrément

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