Bonjour est-ce que quelqu’un pourrais m’aider je n’ai aucun moment pour faire ce travail de français je croule sous les évaluations si quelqu’un peut m’aider je lui en serais extrêmement reconnaissante !

Molière, Dom Juan, acte IV, scène 6


DON LUIS, DON JUAN, SGANARELLE.


Don Louis

[…]
De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes, dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage ; cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent à toutes heures à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? Ah ! quelle bassesse est la vôtre ! Ne rougissez-vous point de mériter si peu votre naissance ? Êtes-vous en droit, dites-moi, d’en tirer quelque vanité ? Et qu’avez-vous fait dans le monde pour être gentilhomme ? Croyez-vous qu’il suffise d’en porter le nom et les armes, et que ce nous soit une gloire d’être sortis d’un sang noble, lorsque nous vivons en infâmes ? Non, non, la naissance n’est rien où la vertu n’est pas. Aussi, nous n’avons part à la gloire de nos ancêtres qu’autant que nous nous efforçons de leur ressembler ; et cet éclat de leurs actions qu’ils répandent sur nous, nous impose un engagement de leur faire le même honneur, de suivre les pas qu’ils nous tracent, et de ne point dégénérer de leurs vertus, si nous voulons être estimés leurs véritables descendants. Ainsi, vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né ; ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu’ils ont fait d’illustre ne vous donne aucun avantage ; au contraire, l’éclat n’en rejaillit sur vous qu’à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d’un chacun la honte de vos actions. Apprenez enfin qu’un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature ; que la vertu est le premier titre de noblesse ; que je regarde bien moins au nom qu’on signe, qu’aux actions qu’on fait, et que je ferais plus d’état du fils d’un crocheteur, qui serait honnête homme, que du fils d’un monarque qui vivrait comme vous.

Expliquez dans quelles circonstances Dom Louis prononce cette tirade.
Exposez brièvement le sens de cette tirade.
Proposez un plan pour cette tirade (voir cours sur III, 2)

L. 1 à 4 :
à quel type de phrase a-t-on affaire ?
reformulez cette phrase pour en dégager le sens
par quelles expressions Dom Louis désigne-t-il les actions de Dom Juan ?
Quel lexique Dom Louis emploie-t-il par ailleurs ? pourquoi ?

L. 5 (« Ah ! quelle bassesse… »)
à quel type de phrase a-t-on affaire ? qu’exprime-t-elle ?
L. 5 à 8 (« …infâmes ? »)
à quel type de phrases a-t-on affaire ? pourquoi ?
Résumez le sens de ce passage.
Quel champ lexical domine ? relevez-le et interprétez.

l. 9 (« Non non…. »)
quel est précisément le temps employé ici ? À quoi ressemble cette phrase ? Que signifie-t-elle ?

l. 9 à 13 :
pourquoi Dom Louis emploie-t-il « nous » ?
quel est le lexique employé ? relevez et interprétez ce lexique.

l. 13 à 16 :
deux lexique s’opposent . Lesquels ? Pourquoi ?
relevez et interprétez une métaphore.

l. 17 (Apprenez qu’un gentilhomme…. »)
identifiez précisément le temps employé.
expliquez le sens de cette phrase.

l. 17à 21 (« que la vertu… »)
relevez et interprétez les antithèses et les parallélismes.