a. Qui parle à qui dans le poème ci-dessous ? À quel vers l'apprend-on? Quel effet en résulte-t-il? b. Étudiez les jeux d'homophonie autour du groupe nominal « la mer ». Quelle caractéristique de l'amour est ainsi mise en évidence ? c. Observez les effets de répétition et de parallélisme. Quelle représentation de l'amour et des sentiments humains mettent-ils en valeur? Et la mer et l'amour... Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, Et la mer est amère, et l'amour est amer, L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer, 4 Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage, Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer, Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer, 8 Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. La mère de l'amour¹ eut la mer pour berceau, Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau, Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. 12 Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes. Pierre de Marbeuf, Recueil des vers, 1629. 1. La déesse Aphrodite, ou Vénus, dans la mythologie. D'après la légende, elle est née de l'écume de la mer.