👤
Answered

Boujour maider svp
En analysant de manière précise les documents suivants ET en les confrontant, vous démontrerez le culte impérial et à la valorisation de la figure de l'empereur doivent mettre en évidence les vertus et avantages du régime impérial mais que cette valorisation doit être nuancée et critique car le pouvoir d’auguste se révèle de fait très personnel et peu favorable à la res publica.

Doc 1
Les Actes du divin Auguste, composés par Auguste lui-même, sont considérés comme son testament. Il y fait valoir ses succès et présente sa vision des événements de l’année 27 av. J.-C.
« J’ai célébré trois triomphes et ai été salué vingt-et-une fois du titre d’imperator1 […] J’ai été le premier (princeps) au Sénat pendant 40 ans, jusqu’à aujourd’hui. […] J’ai réédifié le Capitole et le Théâtre de Pompée, en dépensant beaucoup et sans faire la moindre inscription indiquant mon nom. […] J’ai repoussé les frontières de toutes les provinces romaines qui étaient voisines de peuples qui n’étaient pas sujettes à notre empire. […] Après avoir éteint la guerre civile, et avoir reçu tous les pouvoirs par le consentement universel, j’ai transféré les pouvoirs publics au Sénat et au peuple romain. J’ai reçu pour cette action méritoire, par décret du Sénat, le nom d’Augustus2. […] Après cela, j’étais supérieur à tous les autres par la dignité et l’autorité, mais n’avais cependant pas de pouvoir plus grand que celui de mes collègues. »
Res Gestae Divi Augusti, Ier siècle, 4-34, trad. J.-B. Picard.
1. Général et, ici, général victorieux.
2. Terme religieux qui désigne notamment celui qui sort de la condition humaine et jouit d’une prééminence morale

Doc 2
L’historien Dion Cassius (IIe-IIIe siècle), de culture grecque, expose la manière dont Auguste a obtenu le pouvoir sur les principales provinces de l’Empire.
« Ce fut de cette manière qu’il se fit confirmer l’Empire par le Sénat et par le peuple. Voulant néanmoins paraître populaire, il se chargea de la surveillance et de la direction de toutes les affaires publiques, parce qu’elles réclamaient des soins, mais il déclara qu’il ne gouvernerait pas seul toutes les provinces […] ; il remit au Sénat les plus faibles comme étant pacifiées et exemptes de guerre ; quant aux plus fortes, il les retint comme présentant des périls et des dangers, […] c’était en apparence pour que le Sénat pût sans crainte jouir des plus belles, tandis que, lui, il aurait les fatigues et les dangers, mais en réalité pour que, sous ce prétexte, les autres fussent sans armes et sans forces, tandis que lui seul aurait des armées à sa disposition et entretiendrait des soldats. »
Dion Cassius, Histoires romaines, IIe siècle, LIII, 12.

Sagot :

© 2024 IDNLearn. All rights reserved.