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pheno
un léger mouvement inverse s'opère un nombre non négligeable de chômeurs ou salariés créent leur propre entreprise, des statuts
précaires semi-indépendants se développent (cf. Uberisation de l'économie, succès du statut d'autoentrepreneur)
Ensuite, nous constatons un phénomène de tertiarisation une part de plus en plus importante de la population active exerce dans
le secteur tertiaire c'est-à-dire le secteur qui fabrique des services comme les transports, le commerce ou l'éducation. En d'autres termes
le poids du secteur primaire (agriculture, pêche, activité d'extraction) et secondaire (industrie de transformation et BTP) décline au profit
du secteur tertiaire. On constate également une tertiarisation des emplois : les emplois de service augmentent dans tous les secteurs, y
compris dans le secteur industriel. Cette évolution sectorielle des emplois peut s'expliquer par des mutations de l'offre et de la demande
différentes selon les secteurs. Premièrement, du côté de la demande, avec la progression du pouvoir d'achat au cours des 70 dernières
années, la demande de service (tertiaire) a progressé plus rapidement que la demande dans d'autres secteurs. En effet, d'après la loi
d'Engel, quand on s'enrichit, la part du budget consacré à l'alimentation (secteur primaire) baisse au profit d'autres postes de dépenses
(voyage, santé (secteur tertiaire)). Davantage d'emplois ont donc été créés dans le tertiaire que dans les autres secteurs. Deuxièmement,
du côté de l'offre, les gains de productivité ont été plus soutenus dans les secteurs primaires et secondaires que dans le tertiaire. La
substitution du capital au travail a donc davantage concernée les deux premiers secteurs. En effet s'il est assez facile de remplacer un
homme par un robot dans l'industrie (secteur secondaire), il est plus difficile de le faire pour une aide à domicile pour personnes âgées
(secteur tertiaire). De plus, la mondialisation a permis de délocaliser une partie de la production de biens (secteurs primaire et secondaire)
mais assez peu de service (secteur tertiaire). Par conséquent, davantage d'emplois ont été détruits dans les secteurs primaires et
secondaires. Le document 2 illustre assez bien ce phénomène. En 1989 seuls 14 millions de salariés travaillaient dans le secteur tertiaire,
alors qu'ils étaient plus de 20 millions en 2019 d'après IINSEE. Inversement entre 1989 et 2019 les emplois salariés dans les secteurs
primaires et secondaires ont diminué de 1.5 millions environs. En 2019 près de 80% des emplois étaient dans le secteur tertiaire I Le doc. 1
corrobore également cette tendance. En 1982 7.1 % des emplois étaient des emplois d'agriculteurs exploitants (emplois d'indépendants du
secteur primaire) alors qu'en 2019 ils ne représentaient plus qu'1.5% des emplois. Enfin dans ce même document on constate une baisse de la
part des emplois d'ouvriers (emplois de type secondaire) dans l'ensemble des emplois. En 1982 1/3 des emplois étaient des emplois d'ouvriers
contre moins d'1/5 en 2019. Enfin on constate une augmentation de la proportion d'emplois issus des PCS de type tertiaire a progressé:
cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires, employés. La tertiarisation des emplois est donc un
phénomène massif, qui prend de l'ampleur.
II. Les autres évolutions majeures de la structure socioprofessionnelle en France depuis la moitié du XXe siècle
A. Féminisation (doc. 1 et 3)
En liens avec chap 1
B
Hausse des qualifications (doc. 1)

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