8 Compréhension de texte (Litterature) George Band évoque les premières années de son enfance En compagnie de sa mère, elle se rendait équemment chez un encle et une tante qui habitaient à Chartet, qui était alors un village près de Parks Elle y retrouvait Clotide une cousine de son âge Je ne crois pas avoir revu cette maison de Chaillot depuis 1808, car, après le voyage d'Espagne, je n'ai plus quitté Nohant (lage d'endence de Sand) jusqu'après l'époque où mon oncle vendit à l'Etat sa petite propriété, qui se trouvait sur l'emplacement destiné au palais du roi de Rome (as de Napoléon len), Que je me trompe ou non, je placeral ici ce que j'ai à dire de cette maison, qui était alors une véritable maison de campagne, Chaillot n'étant point bâti comme il l'est aujourd'hui. C'était l'habitation la plus modeste du monde, je le comprends aujourd'hui que les objets restés dans ma mémoire m'apparaissent avec leur valeur véritable. Mais a l'âge que j'avais alors c'était un paradis. Je pourrais dessiner le plan du local et celui du jardin tant ils me sont restés présents. () Le jardin était un carré long, fort petit en réalité, mais qui me semblait immense, quoique j'en fisse le tour deux cents fois par jour. Il était régulièrement dessiné à la mode d'autrefois; il y avait des fleurs et des légumes; pas la moindre vue car il était tout entouré de murs; mais il y avait au fond une terrasse sablée à laquelle on montait par des marches en pierre, avec un grand vase de terre cuite classiquement bête de chaque côté, et c'était sur cette terrasse, lieu idéal pour moi, que se a passaient nos grands jeux de bataille, de fuite et de poursuite. C'est là aussi que j'ai vu des papillons pour la première fois et de grandes fleurs de tournesol qui me paraissaient avoir cent pieds de haut. Un jour, nous fümes interrompues dans nos jeux par une grande rumeur au-dehors. On criait Vive l'empereur (Napoléon ler), on marchait à pas précipités, on s'éloignait et les cris continualent toujours. L'empereur passait en effet à quelque distance et nous entendions le trot des chevaux et l'émotion de la foule. Nous ne pouvions pas voir à travers le mur, mais ce fut bien beau dans mon imagination, je m'en souviens, et nous crimes de toutes nos forces : Vive l'empereur transportées d'un enthousiasme sympathique. George Sand, Histoire de ma vie, 1854, Éditions de la Pléiade 1. "Je placeral... aujourd'hui." Quels sont les deux époques présentes dans cette phrase ? Relevez trois indices qui vous permettent de répondre. 2. Relevez, dans les deux premiers paragraphes, une phrase dans laquelle la narratrice souligne précision de ses souvenirs et une expression qui traduit ses hésitations. Comment peut-on expliquer cette différence? 3. En quoi habitation et le jardin tels qu'ils étaient réellement s'opposent-ils au souvenir qu'en a conservé la narratrice? Répondez à cette question en complétant le tableau suivant après l'avoir recopié : La réalité Le souverar 4. Quels sont les deux points de vue qu'offre la narratrice, dans le troisième et quatrième paragraphe? Justifiez votre en réponse à l'aide du texte. 5. Qui est désigné par les pronoms "on" et "nous" dans le quatrième paragraphe ? Comment expliquer la terminaison des participes passés "interrompues" et "transportées" ? 6. "On criait Vive l'empereur." "nous criámes de toutes nos forces: Vive l'empereur !" Identifiez les temps et justifiez leur emploi dans ces deux expressions.​