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bonjour pourriez vous m'aidez a mon dm de Français sil vous plait je n'y arrive pas du tout le texte est dur a comprendre pour moi

Il était impossible de savoir si la nuit tournait. C'étaient de tous les les côtés des ténèbres opaques. La route traversait des bois.
A différentes reprises, Angelo, qui allait au pas, eut l'impression de passer près de gens cachés. Il se trouva bien nerveux, et fut de plus en plus mécontent de lui. Il regretta de n'être pas resté avec le capitaine pour creuser les fosses. S’il avait pu trouver un chemin pour retourner, il aurait fait la folie. […]
Dès qu'il entendit de nouveau des bruits furtifs dans les buissons, il s’arrêta et il demanda à haute voix :
«Y a-t-il quelqu'un par ici ? »
Il n'y eut pas de réponse, mais le tapis élastique des aiguilles de pins crissa sous des pas.
« Puis-je rendre service à quelqu'un par ici ? » répéta Angelo d'une voix calme qui devait être fort belle aux oreilles de gens en détresse.
Le bruit des pas s'arrêta et, au bout d’un petit moment, une voix de femme répondit :
« Oui, monsieur. »
Angelo aussitôt alluma son briquet et une femme sortit du bois. Elle tenait deux enfants par la main. Elle cligna des yeux pour regarder qui était dans la lueur de la flamme qu'Angelo, sans y songer, tenait près de son visage, et elle s'approcha. Elle était jeune et habillée de façon si élégante pour l'endroit qu'elle parut tout d'abord irréelle entre ces troncs de pins que le briquet d'Angelo éclairait. Les enfants eux-mêmes étaient féériques : un petit garçon de onze à douze ans en costume d'Eton1 et casquette à gland et une fillette à peu près du même âge dont les longs pantalons de linon2 blanc, sortant de la robe, couvraient les souliers vernis d'épais ruchés de dentelle.
La jeune femme expliqua qu'elle était la préceptrice des deux enfants, qu'ils étaient arrivés tous les trois de Paris il y avait six jours à peine au château d'Aubignosc, précédant d'une semaine Mme et M. de Chambon qui devaient venir par le train et s'arrêter à Avignon où ils étaient sans doute maintenant chez leur tante, la baronne de Montanari-Revest ; sans avoir aucune possibilité pour rejoindre Aubignosc puisque toutes les routes étaient barrées. Elle savait même que le choléra était très violent dans le Comtat et qu'on ne laissait passer personne. Elle avait d'abord pensé tenir les enfants à l'abri dans Aubignosc qui est un très petit village. Mais il avait été dévasté tout d'un coup par l'épidémie qui, dans une furie de deux jours, n'avait pas laissé dix personnes vivantes. Alors, elle était partie avec les enfants dans l'espoir de rejoindre Avignon en passant par Aix-en-Provence, où l'on disait qu'il n'y avait pas encore beaucoup de mal.
Jean Giono, Le Hussard sur le toit.
1. costume d’enfant, copiant l’uniforme de l’aristocratique Public School d’Eton (Angleterre) ;
2. toile de lin fine.




















QUESTIONS
UNE RENCONTRE SURPRENANTE
1. ‘‘irréelle’’ l. 20 : indiquez le sens du préfixe. Cherchez dans le texte un autre adjectif avec un préfixe de même valeur.
2. Quel autre adjectif dans le texte suggère lui aussi l'étrangeté de la rencontre ? Donnez deux mots de la même famille.
3. Récrivez le 2ème paragraphe ‘‘A différentes reprises... Il aurait fait la folie.’’ en remplaçant ‘‘Angelo’’ par ‘‘les cavaliers’’.
4. Quels sont les éléments qui rendent cette rencontre surprenante et étrange (lieu, moment de la rencontre, personnages, atmosphère…) ?
5. Quel personnage s’exprime au discours direct ? Quelles sont les qualités du héros ?
6. Transposez au discours direct : ‘‘La jeune femme expliqua qu'elle était la préceptrice des deux enfants, qu'ils étaient arrivés tous les trois de Paris il y avait six jours à peine au château d’Aubignosc.’’
L'HORREUR DE L'ÉPIDÉMIE
7. Quel est le temps verbal utilisé pour exprimer les actions antérieures à la rencontre ?
8. Dans les lignes 7 à 11, quel est le temps utilisé ? Justifiez l'emploi de ce temps.
9. Expliquez le présent à la ligne 32.
10. Relevez au moins quatre termes du champ lexical de l'errance, du voyage
11. Quelles sont les conséquences de cette épidémie sur la vie des hommes ? Relevez trois termes qui suggèrent la violence de l'épidémie.

EXPRESSION ECRITE
Imaginez que la préceptrice, les enfants et Angelo poursuivent leur voyage ensemble et arrivent dans un village touché par l'épidémie et déserté.
Un narrateur, au point de vue omniscient, fait part de leurs sentiments, de leurs émotions et explique comment ils ont vécu dans l'attente d'éventuels secours. Vous introduirez un retour en arrière, une ellipse et une scène. Vous veillerez également à insérer dans votre récit différentes formes de paroles rapportées.

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