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Bonjour,
Pourriez-vous m’aider à réécrire ce texte avec des mots d’aujourd’hui merci

Monsieur le Président,

Me permettez-vous,dans ma gratitude pour
le bienveillant accueil que vous m'avez fait un
jour, d'avoir le souci de votre juste gloire et de
vous dire que votre étoile, si heureuse jus-
qu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la
plus ineffaçable des taches?
Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies,
vous avez conquis les coeurs. Vous apparaissez
10 rayonnant dans l'apothéose de cette fête patrio-
tique que l'alliance russe a été pour la France, et
vous vous préparez à présider au solennel
triomphe de notre Exposition universelle, qui
couronnera notre grand siècle de travail, de vérité
et de liberté. Mais quelle tache de boue sur votre
nom - j'allais dire sur votre règne - que cette
abominable affaire Dreyfus! Un conseil de guerre
vient, par ordre, d'oser acquitter un Esterházy,
soufflet suprême à toute vérité, à toute justice. Et
z c'est fini, la France a sur la joue cette souillure,
l'histoire écrira que c'est sous votre présidence
qu'un tel crime social a pu être commis.
Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi. La
vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la
justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas,
pleine et entière. Mon devoir est de parler, je
ne veux pas être complice. Mes nuits seraient
hantées
par le
spectre de l'innocent qui expie
là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un
crime qu'il n'a pas commis.
Et c'est à vous, monsieur le Président, que je
la crierai, cette vérité, de toute la force de ma
révolte d'honnête homme. Pour votre
honneur, je suis convaincu que vous l'ignorez.
21 Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfai-
sante des vrais coupables, si ce n'est à vous, le
premier magistrat du pays?
Emile Zola, Lettre à M. Félix Faure »
(publiée dans le journal L'Aurore, 1) janvier 1898).

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