Que déjà je me lève en ce matin d'été Sans regretter longtemps la nuit et le repos,
Que déjà je me lève Et que j'aie cette envie d'eau froide Pour ma nuque et pour mon visage,
Que je regarde avec envie L'abeille en grand travail Et que je la comprenne,
Que déjà je me lève et voie le buis, Qui probablement travaille autant que l'abeille, Et que j'en sois content,
Que je me sois levé au devant de la lumière
Et que je sache: la journée est à ouvrir,
Déjà, c'est victoire.
Eugène Guillevic, Terre à bonheur
Oui, dès l'instant que je vous vis, Beauté féroce, vous me plûtes; De l'amour qu'en vos yeux je pris, Sur-le-champ vous vous aperçutes; Mais de quel air froid vous reçûtes Tous les soins que pour vous je pris! Combien de soupirs je rendis! De quelle cruauté vous fûtes! Et quel profond dédain vous eûtes Pour les vœux que je vous offris ! En vain je priai, je gemis : Dans votre dureté vous sûtes Mépriser tout ce que je fis. Même un jour je vous écrivis Un billet tendre que vous lûtes, Et je ne sais comment vous pûtes De sang-froid voir ce que j'y mis. Ah! Fallait-il que je vous visse, Fallait-il que vous me plussiez, Qu'ingénument je vous le disse, Qu'avec orgueil vous vous tussiez ! Fallait-il que je vous aimasse, Que vous me désespérassiez, Et qu'en vain je m'opiniâtrasse, Et que je vous idolâtrasse Pour que vous m'assassinassiez!
« Complainte amoureuse », Alphonse Allais
Lisez ces deux poèmes puis relevez les verbes conjugués au subjonctif, quelles remarques Pouvez- vous faire sur la construction de ce mode subjonctif ? Combien de temps identifiez-vous ?
Merci d'avance pour la personne qui repondra car tous le texte qu'il y a est a lire 1 ou 2 fois puis ensuite il faut répondre à la question. Je n'avais pas réussi à y répondre