Réécrivez ce récit de la bataille de Waterloo de manière objective en effaçant les
sentiments du narrateur.
L'aide de camp leur porte l'ordre de l'empereur. Ney¹ tira son épée et prit la tête. Les
escadrons énormes s'ébranlèrent.
Alors on vit un spectacle formidable. Toute cette cavalerie, sabres levés, étendards et
trompettes au vent, formée en colonnes par divisions, descendit, d'un même mouvement
et comme un seul homme, avec la précision d'un bélier de bronze qui ouvre une brèche,
la colline de la Belle-Alliance, s'enfonça dans le fond redoutable où tant d'hommes déjà
étaient tombés, y disparut dans la fumée, puis, sortant de cette ombre, reparut de l'autre
côté du vallon, toujours compacte et serrée, montant au grand trot, à travers un nuage de
mitraille crevant sur elle, l'épouvantable pende de boue du plateau de Mont-Saint-Jean.
Ils montaient, graves, menaçants, imperturbables; dans les intervalles de la
mousqueterie et de l'artillerie, on entendait ce piétinement colossal.
Victor Hugo, Les Misérables (1862)