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L'Héliée vue par Aristophane
En 425 av. JC, le montant du misthos instauré par Périclès est augmenté. De nombreux citoyens pauvres se
pressent pour être tirés au sort et devenir des juges rémunérés.
Philocléon¹ - Une fois entré au tribunal, je ne fais rien de ce que j'ai promis, mais j'écoute les accusés
employer tous les tons pour obtenir l'acquittement. Parbleu ! Quelle flatterie ne peut-on pas entendre quand
on juge ? On me supplie avec des courbettes. Les uns geignent sur leur pauvreté et ils en rajoutent, les autres
racontent des histoires (...). Tel autre plaisante pour me faire rire et me désarmer. Si rien de tout cela ne
nous touche, il s'empresse de traîner ses marmots à la barre, filles et garçons, en les prenant par la main, et
moi j'écoute. Eux, en chœur, de baisser la tête et de bêler. (...) N'est-ce pas là un grand pouvoir, et tourner
en dérision la richesse ? (...) Et le plus agréable de tout, j'avais oublié : c'est quand je rentre à la maison,
avec mon salaire, et qu'alors à mon arrivée tout le monde me fait risette à cause de l'argent (...). N'est-il pas
ample mon pouvoir ? Ai-je à envier quelque chose à Zeus ?
Aristophane, Les guêpes, vers 422 av. JC.
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Philocléon : « qui aime Cléon ». Cléon est le principal dirigeant d'Athènes après la mort de Périclès. A la tête du
parti démocratique, il fait voter l'augmentation du montant du misthos de 2 à 3 oboles en 425 av. JC.
1) Présenter le document.
2) Analyser le document: expliquez de quelle institution parle Aristophane dans cet extrait, pourquoi et
comment il s'en moque, ce que cet extrait nous apprend sur le fonctionnement de la démocratie
athénienne.
calco

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