Monsieur le baron était un des plus puissants sei-
gneurs de la Westphalie, car son château avait
une porte et des fenêtres. Sa grande salle même
était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de
5 ses basses-cours composaient une meute dans le
besoin; ses palefreniers étaient ses piqueurs; le
vicaire du village était son grand aumônier. Ils
l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand
il faisait des contes.
10 Madame la baronne, qui pesait environ trois cent
cinquante livres, s'attirait par là une très grande
considération, et faisait les honneurs de la maison
avec une dignité qui la rendait encore plus respec-
table.
VOLTAIRE, Candide, I, 1759
a. Relevez les hyperboles du texte. Quels éléments les
contredisent ? À quel procédé a-t-on à faire ?
b. Déduisez-en le ton dominant dans le texte.
c. Selon le même principe, présentez deux autres membres
possibles de la famille du baron.