bonjour pouvez vous m'aider à répondre à ces questions ci joint s'il vous plaît. texte :
Je crus que l'Europe, étonnée de mon retour et de l'énergie du peuple français, craindrait de recommencer la guerre [...]. Il en aurait été ainsi si le congrès eût été séparé et que nous eussions traité avec les souverains un à un. Mais leur amour- propre s'échauffa, parce qu'ils étaient en présence, et mes efforts pour maintenir la paix n'aboutirent à rien. [...] Par un hasard malheureux, ma santé se dérangea aux approches de la dernière crise. Je n'avais qu'une âme ébranlée dans un corps souffrant. Les armées s'avançaient : dans la miehne il y avait du dévouement et de l'enthousiasme dans le soldat, mais il n'y en avait plus dans leurs chefs ; ils étaient fatigués ; ils n'étaient plus jeunes ; ils avaient beaucoup fait la guerre. [...] J'essayai de combattre : la victoire nous fut fidèle le premier jour, mais elle nous trompa deux jours après ; nous fumes vaincus à Waterloo, plutôt par les Prussiens que par les Anglais, et la gloire de nos armes vint finir dans les mêmes champs, où elle avait commencé vingt-trois ans auparavant. J'aurais pu me défendre encore, car mes soldats ne m'auraient point abandonné; mais on n'en voulait qu'à moi seul. On demandait aux Français de me livrer aux ennemis ; c'était leur demander une lâcheté, pour les forcer à se battre. Je ne valais pas un si grand sacrifice ; c'était à moi à me démettre ; je n'avais pas même de choix. Décidé à me rendre aux ennemis, j'espérais qu'ils se contenteraient de l'otage que j'allais mettre dans leurs mains, et qu'ils placeraient la couronne sur la tête de mon fils.1 [...] Je n'ai quitté la France qu'au moment où les ennemis se sont approchés de ma retraite. Napoléon ler, Mémoires, 1829.
1. Il s'agit de Napoléon II (1811-1832), évincé par le Sénat en 1814.