a. Définissez la situation d'énonciation du texte ci-dessous.
b. Montrez quelles sont les deux voix en présence. Quelle est la thèse défendue par l'auteur ? Justifiez votre réponse
. c. Quels sont les deux champs lexicaux dominants ? Que nous révèlent-ils sur la thématique du texte ?
d. Quelle figure stylistique permet à l'auteur de mettre en évidence sa thèse dans la dernière phrase du texte ?
J'ai honte de voir nos hommes enivrés de cette sotte humeur de s'effaroucher des formes contraires aux leurs: il leur semble être hors de leur élément quand ils sont hors de leur village. Où qu'ils aillent, ils se tiennent à leurs façons et abominent les étrangères. Retrouvent-ils un compatriote en Hongrie, ils festoient cette aventure : les voilà à se rallier et à se recoudre ensemble, à condamner tant de mœurs barbares qu'ils voient. Pourquoi non bar- bares, puisqu'elles ne sont françaises? Encore sont-ce les plus habiles qui les ont reconnues, pour en médire. La plupart ne prennent l'aller que pour le venir. Ils voyagent couverts et resserrés d'une prudence taciturne et incom- municable, se défendant de la contagion d'un air inconnu. MICHEL DE MONTAIGNE, Les Essais, De la vanité », 1580.