Bonjour pouvez-vous m’aider pour se dm d’histoire svpp c’est pour dm!!
Consigne : Après avoir présenté le document, vous expliquerez ce qu'il nous apprend sur le fonctionnement de la
démocratie athénienne ?
Document: En 430 avant J-C, pendant la guerre du Péloponnèse, Périclès prononce un discours en l'honneur
des premiers soldats morts au combat.
«Je commencerai donc par nos aïeux. (...) Ils méritent des éloges (...) A l'héritage qu'ils avaient reçu, ils ont
ajouté et nous ont légué, au prix de mille labeurs, la puissance que nous possédons. Nous l'avons accrue, nous
qui vivons encore et qui sommes parvenus à la pleine maturité. C'est nous qui avons mis la cité en état de se
suffire à elle-même en tout dans la guerre comme dans la paix. Les exploits guerriers qui nous ont permis
d'acquérir ces avantages, l'ardeur avec laquelle nous-mêmes ou nos pères nous avons repoussé les attaques des
Barbares ou des Grecs, je ne veux pas m'y attarder; vous les connaissez tous, aussi je les passerai sous silence.
Mais la formation qui nous a permis d'arriver à ce résultat, la nature des institutions politiques et des moeurs qui
nous ont valu ces avantages, voilà ce que je vous montrerai d'abord (...)
La constitution qui nous régit n'a rien à envier à celle de nos voisins. Loin d'imiter les autres peuples, nous leur
offrons plutôt un exemple. Parce que notre régime sert les intérêts de la masse des citoyens et pas seulement d'une
minorité, on lui donne le nom de démocratie. Mais si, en ce qui concerne le règlement de nos différends
particuliers, nous sommes tous égaux devant la loi, c'est en fonction du rang que chacun occupe dans l'estime
publique que nous choisissons les magistrats de la cité, les citoyens étant désignés selon leur mérite plutôt que
qu'à tour de rôle. D'un autre côté, quand un homme sans fortune peut rendre service à l'état, l'obscurité de sa
condition ne constitue pas pour lui un obstacle (...). Nous obéissons aux magistrats qui se succèdent à la tête de
la cité, comme nous obéissons aux lois (...). Nous avons ménagé à l'esprit, dans ses fatigues, d'innombrables
occasions de délassement en instaurant des concours et des fêtes religieuses, qui se succèdent d'un bout à l'autre
de l'année (...). L'importance de la cité y fait affluer toutes les ressources de la terre et nous jouissons aussi bien
des productions de l'univers que de celles de notre pays ».
Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, livre II, 37-41 (écrit en 423-411), traduction D. Roussel, Gallimard, 1964